Rhumatisme psoriasique très récent : caractéristiques des 193 premiers patients inclus dans la cohorte APACHE et influence du sexe - 26/11/24
Résumé |
Introduction |
De nombreux domaines du rhumatisme psoriasique (RPso) débutant restent mal connus. La SFR a mis en place une cohorte multicentrique nationale de RPso articulaires périphériques (pRPso) très récents, destinés à être suivis de façon standardisée pendant 10 ans (APACHE). Dans cette analyse intermédiaire d’APACHE, nous avons analysé l’effet du sexe sur les caractéristiques cliniques à l’inclusion des 193 premiers patients inclus.
Patients et méthodes |
Les patients inclus doivent avoir au moins une arthrite périphérique depuis maximum 12 mois ; un psoriasis personnel ou familial ; un diagnostic de RPso retenu par leur rhumatologue (indice de confiance d’au moins 7 sur 10), et doivent être naïfs de traitements ciblés. Lors de la visite d’inclusion (M0), les données collectées incluent : des données démographiques, d’histoire/activité/sévérité de la maladie, de comorbidités, biologiques, socioéconomiques ; également les traitements actuels et passés, des radiographies des mains/poignets, pieds, bassin et toute autre articulation atteinte, un examen ultrasonographique complet des 4 extrémités, une IRM main/poignet ou pied (CIC Brest) et des échantillons biologiques (ADN, ARN, sérum/plasma, urines – CRB Toulouse). L’analyse intermédiaire décrit les principales caractéristiques à M0, en dehors de l’imagerie, des 193 patients inclus au 29/02/2024. Une différence entre les hommes et les femmes a été recherchée avec les tests statistiques usuels : Wilcoxon, Chi2, Fisher. Les analyses n’ont pas été ajustées.
Résultats |
Des 193 patients inclus, 186 étaient analysables. L’âge moyen à M0 était de 44±11 ans, 45 % étaient des femmes, 21 % (34/161) étaient porteurs du HLA-B27, 26 % étaient fumeurs, et en termes de traitements, 41 % étaient sous anti-inflammatoires non stéroïdiens, 5 % sous stéroïdes, et 38 % sous méthotrexate. Les principales caractéristiques démographiques et clinico-biologiques de ces patients sont résumées dans le Tableau 1 ; aucune n’est apparue statistiquement différente en fonction du sexe. Les principales comorbidités sont présentées dans le Tableau 2 ; une plus grande fréquence globale de facteurs de risque ou comorbidités cardiovasculaires (p=0,026), notamment d”HTA (p=0,029) et, en tendance, de goutte (p=0,065), a été notée chez les hommes.
Discussion |
Il s’agit à notre connaissance de la première description de pRPso très récents (moins d’un an). Le phénotype articulaire périphérique obligatoire et ce caractère très récent permettent de distinguer les informations fournies par APACHE de celles disponibles dans la littérature et constituent donc une grande force de cette cohorte.
Conclusion |
Cette étude fournit pour la première fois une description clinique de ce que sont les patients ayant un pRPso très récent. Il est à noter, qu’à ce stade débutant de la maladie, les seules différences observées entre les femmes et les hommes sont la plus grande fréquence de facteurs de risque ou comorbidités cardiovasculaires chez les hommes.
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Vol 91 - N° S1
P. A30-A31 - décembre 2024 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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